Critique d'une pièce de théâtre : Rue Duplessis, ma petite noirceur

- octobre 06, 2025

Bonjour ! La semaine dernière, je suis allée voir la pièce de théâtre Rue Duplessis, ma petite noirceur au théâtre Duceppe, à Montréal. J'avais envie de vous faire part de mes impressions sur l'adaptation du livre au théâtre.

Du livre jusqu'à la scène

La pièce Rue Duplessis est d'abord l'adaptation d'un livre. Il a été écrit par Jean-Philippe Pleau et publié aux éditions LUX, en 2024.

Né dans une famille ouvrière, d'un père analphabète et d'une mère poule, Jean-Philippe Pleau vit dans une famille pauvre. La pièce parle surtout du fait qu'il soit un transfuge de classe. Cela signifie qu'il a changé de classe sociale. Il a grandi dans une famille où la violence, l'alcoolisme et la pauvreté s'est transmis de génération en génération. Sa famille a passé toute son enfance en essayant de cacher la pauvreté qu'ils avaient. Son père achetait une nouvelle voiture tous les 3 ans, même s’il n'avait pas les moyens. Sa mère le croyait gravement malade, alors que c'était de l'anxiété. L'auteur a réussi à avoir accès à des études supérieures grâce à son amour pour la lecture et a décroché un emploi à Radio-Canada comme animateur de radio et sociologue. Il a entre autres coanimé l'émission de radio C'est Fou, avec Serge Bouchard. Jean-Philippe raconte qu'il s'est toujours senti pris entre ces deux catégories.

La pièce de théâtre

La pièce de théâtre aborde des thèmes comme la xénophobie, l'homophobie, l'analphabétisme, la méconnaissance envers la santé mentale et la reproduction des inégalités sociales entre générations.

La pièce met en action trois acteurs : Jean-Philippe Pleau (qui incarne son personnage), Michel-Maxime Legault et Steve Laplante qui tour à tour, incarnent différents personnages pendant tout le long de la pièce. L'auteur de Rue Duplessis joue dans la pièce de théâtre comme animateur de radio, qui est son métier en ce moment même, en animant Réfléchir à voix haute, à Radio-Canada.

Le décor est inspiré de sa maison d'enfance située sur la rue Duplessis, à Drummondville. C'est une maison de type plein pied avec un garage et j'ai trouvé que le décor était particulier, car au fil de la pièce, la maison s'agrandissait, les fenêtres changeaient de place, les lumières changeaient de couleurs et d'intensité. C'était un décor qui était beaucoup plus impressionnant que ce qu'on voit dans les pièces de théâtre jeunesse.

Rue Duplessis, ma petite noirceur est à l'affiche au théâtre Duceppe jusqu'au 4 octobre 2025 et part en tournée au Québec.